L’édition 2014 des Rencontres Humanisme et Entreprise

Retrouvez ici en vidéos, les temps forts de la seconde édition des Rencontres Humanisme et Entreprise qui se sont tenues en octobre 2014 sur le thème :

« Économiquement solide, socialement généreux : et si c’était possible ? »

Captation et montage vidéo : IDMC (Angers)

Le préambule par Éric Groud, Président de la CCI de Maine-et-Loire

M. Eric Groud, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-Loire a prononcé quelques mots de préambule au moment de l’ouverture de ces secondes Rencontres.

Retrouvez son intervention en vidéo :

Le Grand Témoin – Emmanuel Saulou, codirigeant de Restoria

A l’occasion des 2è Rencontres Humanisme et Entreprise, Emmanuel Saulou est intervenu en tant que codirigeant de la société Restoria.

« Regards croisés » : E. Saulou explique le cadre de la politique de responsabilité sociale au sein de l’entreprise Restoria, sous forme d’échanges avec Mme Catherine Leblanc, directrice générale de l’ESSCA.

L’entreprise Restoria se distingue de son environnement grâce à un positionnement reconnu en matière de développement durable et de responsabilité sociale d’entreprise (RSE), exercé tout au long de la filière (depuis les fournisseurs jusqu’aux clients).

 

Mise en perspective par le père Nicolas Buttet, cofondateur de l’Institut Philanthropos

Le P. Nicolas Buttet, cofondateur de l’institut Philantropos, a livré une synthèse des échanges de l’après-midi des 2è Rencontres Humanisme et Entreprise, le 10 octobre dernier.

Retrouvez l’intégralité de son intervention en vidéo :

Captation et montage vidéo : IDMC (Angers)

Conclusion par le P. Dominique Blanchet, vicaire général du diocèse d’Angers

En conclusion des 2è Rencontres Humanisme et Entreprise, le P. Dominique Blanchet (vicaire général du diocèse d’Angers) a pris la parole au nom de l’évêque d’Angers. Il aborde le lien entre l’Eglise en Maine-et-Loire et le monde économique.

Retrouvez son intervention en vidéo :

 

 

 

Remettre l’homme au centre des choix économiques

Le Pape François a tenu un discours marquant le 22 septembre 2013 à Cagliari (Italie) sur les questions économiques et sociales. En voici quelques extraits…

« Mais je vous le dis : ne vous laissez pas voler votre espérance. Et je voudrais partager avec vous trois points simples mais décisifs.

  • Le premier : remettre au centre la personne et le travail. La crise économique a une dimension européenne et globale ; mais la crise n’est pas seulement économique, elle est aussi éthique, spirituelle et humaine. A la racine il y a une trahison du bien commun, de la part des individus et de la part des groupes de pouvoir. Il est donc nécessaire de retirer son caractère central à la loi du profit et du revenu et de remettre au centre la personne et le bien commun. Un facteur très important pour la dignité de la personne est justement le travail ; pour qu’il y ait une authentique promotion de la personne, il faut que le travail soit garanti. C’est une tâche qui est cette de toute la société, c’est pourquoi il faut reconnaître un grand mérite aux entrepreneurs qui, malgré tout, n’ont pas cessé de s’engager, d’investir et de prendre des risques pour garantir l’emploi. La culture du travail, contrairement à celle de « l’assistance », implique l’éducation au travail dès la jeunesse, accompagnement au travail, dignité de toute activité de travail, partage du travail, élimination du travail au noir. En ce moment, toute la société, dans toutes ses composantes, doit faire tous les efforts possibles pour que le travail, qui est source de dignité, soit la préoccupation centrale ! Votre situation insulaire rend encore plus urgent cet engagement de la part de tous, surtout des instances politiques et économiques.
  • Second élément : l’Évangile de l’espérance ; La Sardaigne est une terre bénie de Dieu, par tant de ressources humaines et environnementales, mais, comme dans le reste de l’Italie, il faut un nouvel élan pour repartir. Et les chrétiens peuvent et doivent faire leur part, en apportant leur contribution spécifique : la vision évangélique de la vie ; Je me souviens des paroles du pape Benoît XVI lors de sa visite à Cagliari en 2008 : « il faut « évangéliser le monde du travail, de l’économie, de la politique, qui a besoin d’une nouvelle génération de laïcs chrétiens engagés, capables de chercher avec compétence et rigueur morale des solutions de développement durable »  (Homélie, 7 septembre 2008).

[…] Regarder la réalité en face, bien la connaître, la comprendre, et chercher ensemble les voies, avec la méthode de la collaboration et du dialogue, en vivant la proximité pour apporter l’espérance. Ne jamais étouffer l’espérance ! Ne pas la confondre avec l’optimisme – qui exprime simplement une attitude psychologique – ni avec d’autres choses. L’espérance est créative, elle est capable de créer l’avenir.

  • Troisième point. Un travail digne pour tous. Une société ouverte à l’espérance ne s’enferme pas en elle-même, dans la défense des intérêts d’un petit nombre, mais elle regarde en avant, dans la perspective du bien commun. Et cela requiert de la part de tous un fort sens des responsabilités. Il n’y a pas d’espérance sociale sans un travail digne pour tous. C’est pourquoi il faut « rechercher comme priorité l’objectif de l’accès au travail ou de son maintien pour tous » (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, 32). J’ai dit travail « digne », et je le souligne, parce que, hélas, spécialement il y a une crise, et que le besoin est fort, le travail inhumain augmente, le travail-esclave, le travail sans la juste sécurité, ou bien sans respect de la création, ou sans respect du repos, de la fête et de la famille, le travail le dimanche quand ce n’est pas nécessaire. Le travail doit être allié à la préservation de la Création, afin qu’elle soit préservée avec responsabilité pour les générations à venir. La Création n’est pas une marchandise à exploiter, mais un don à préserver. L’engagement écologique lui-même est l’occasion d’un empli nouveau dans les secteurs qui lui sont liés, comme l’énergie, la prévention et la suppression des différentes formes de pollution, la vigilance contre les incendies dans le patrimoine forestier, et ainsi de suite. Que préserver la Création, préserver l’homme avec un travail digne soient l’engagement de tous ! L’écologie … et aussi une « écologie humaine » !

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